Vocation au sacerdoce

 

Vigile de Pentecôte; 28 mai 1977.

 

La mission du prêtre est communautaire, sociale, familiale. Toutes les exigences de la vie sur cette Terre sanctifient ainsi les intérêts temporels, mais donnent la priorité à cette transcendance spirituelle qui porte avec elle également la liberté des enfants de Dieu. Non seulement celle des hommes, mais aussi celles de toutes les institutions et de la Terre entière. Parce que le destin de la création est de placer toutes choses aux pieds du Règne universel : un jour, le Christ placera son Règne aux pieds du Père. C’est ce que font les prêtres, messagers du Christ Roi. Ils veulent accélérer l’heure à laquelle le Christ Roi sera véritablement respecté jusqu’à ce que ses lois soient la norme de la vie politique, de la vie économique, de la vie sociale. Ce n’est pas que nous nous mettions en politique, mais nous apportons ce Règne de Dieu à ces règnes des hommes parce que sans Dieu tout humanisme devient inhumain, dit le Pape Paul VI dans une de ses phrases célèbres.

 

Nous portons un intérêt immense à ces jeunes, diocésains ou religieux, pour qu’ils soient formés dans les saintes idées de l’Église actuelle, pour qu’ils soient des prêtres de leur temps, qu’ils soient des prêtres qui défendent les droits de Dieu au milieu des hommes qui sont l’image de Dieu. Pour que les prêtres soient les héros d’un Évangile sans aucune entrave, d’un Évangile de rénovation authentique et qu’en même temps ils soient le véritable exemple de cet Évangile qu’ils prêchent. Prêtres saints, prêtres dont la présence entraîne les humains vers le Christ, des prêtres qui soient dans leur communauté de véritables ferments d’un christianisme comme nous en avons besoin aujourd’hui. 28/05/77, p.65, I-II.

 

Nous les prêtres, nous devons être disposés au martyr, à la persécution. J’aime entendre, les jeunes séminaristes d’aujourd’hui, dire qu’ils ont encore plus envie d’être prêtres, qu’ils se sentent davantage attirés vers cette œuvre qui n’est pas une vocation de lâches et d’accommodations. C’est celle de héros, de courageux, de disciples du Christ. […] Sans prêtre, le peuple demeure sans guide, sans représentant du Christ, sans orientation divine. 28/05/77, p.67, I-II.