Son Règne sera sans fin
Christ Roi; 26 novembre 1978;
Lectures : Ézéquiel 34,11-12; Corinthiens 15,20-26a, 28; Matthieu
25,31-46.
Nous allons maintenant analyser
comment finit cette année liturgique qui se termine par la dernière page de
l’Évangile de saint Matthieu. Ce n’est pas la dernière page de l’Évangile, mais
le dernier discours du Christ, le discours eschatologique. Comme si saint
Matthieu, en organisant son Évangile, nous offrait aujourd’hui son plus beau
résumé, l’essentiel du message que le Christ entend laisser aux hommes. Nous ne
devons pas confondre la scène du jugement universel (Mt 25,31-46) en
l’interprétant au pied de la
lettre. Prenons garde aux lectures fondamentalistes. Il
s’agit d’une réflexion ecclésiale pour nous présenter sous une forme qui fait
appel à notre imaginaire, l’essentiel du message chrétien. […]
Plan de l’homélie :
Pourquoi le Règne du Christ sera-t-il
sans fin?
1) Parce que Dieu est son fondement.
Il provient de Dieu, il se dirige vers Lui, et il se réalise en faisant la
volonté de Dieu.
2) Parce que sa loi est l’amour. Et
le Pape vient de nous dire : « Seul l’amour construit ». Tout
règne qui se fonde sur la répression, sur la violence et la haine, ne peut pas
durer. Son Règne est d’amour et c’est pour cela qu’il sera un Règne éternel.
3) Parce que son Roi est
JĂ©sus-Christ, le Vivant Ă©ternel.
Dites-moi, même si c’est une de ces
pensées qui en ce moment me frappent l’esprit, parce que le plus beau de ce
moment de réflexion est de nous situer entièrement dans la Parole de Dieu,
impliqués dans notre histoire, sans oublier que nous avons les pieds sur Terre
et que nous avançons ici au Salvador avec cette histoire concrète. Situons-nous
entièrement dans ce Règne de Dieu, ici, Salvadoriens de notre temps, pour qu’Il
nous illumine. 26/11/78, p.324-325, V.
1) Les fondements et l’origine de ce
Règne sont en Dieu
Dans l’Évangile d’aujourd’hui (Mt
25,34), lorsque le Christ appelle les bienheureux, Il leur dit :
« Venez, bénis de mon Père, recevez le Royaume qui vous a été préparé
depuis la fondation du monde. » Ce n’est pas un Règne improvisé. Observez
comment l’Histoire débute par la Volonté de Dieu. L’Histoire, s’il est certain
que nous, les humains, avons la tâche de la construire, Dieu en demeure le
Seigneur. L’Histoire provient de la volonté de Dieu. La création fut le premier
geste de Dieu. Il n’existait rien et, dès les débuts de la création, Dieu avait
à l’esprit ce que serait son Royaume. Les princes de cette création, les êtres
humains, vont parvenir à déboucher sur le Règne du Salut, au Règne de la gloire. C’est pour cela
que le Règne du Christ est éternel. Il n’a pas été inventé par les humains.
C’est dans la pensée de Dieu qu’il trouve son origine. Et lorsque la seconde
lecture (Co 15,20-26a,28) nous dit que le Christ, comme un Roi qui a tout
conquis, que tout Lui appartient, dit au Père éternel la parole suivante, la
satisfaction suprême de l’homme qui a accompli son devoir comme Il le dit sur
la Croix : « Tout est accompli », à la fin des temps, je
m’imagine le Christ, Roi Universel des choses conquises pour la Rédemption
disant : mission accomplie.
Saint Paul dit (Co 15,28) :
« Il livrera son Royaume au Père pour que Dieu soit tout en tous. »
Ne vous apparaît-il pas, mes frères, qu’il s’agit là d’une gloire très belle,
moi, créature de la création, je ne suis qu’un atome dans ce Royaume que le
Christ livrera à son Père, un Règne qui ne se terminera jamais. Qui est seul
dans l’Histoire? Qui est un atome qui se perd dans la distance? Tout est prévu,
jusqu’au plus petit enfant, jusqu’au cueilleur de café qui n’est pas apprécié
de ses frères, jusqu’au plus petit rencontrera sa place dans ce Royaume que le
Christ livrera au Père pour qu’Il soit tout en tous, sans exception. Qui sera
grand dans ce Royaume des Cieux? Celui qui se sera davantage rempli du Christ.
Si Dieu est l’origine de ce Règne et
c’est pourquoi il sera sans fin, Dieu en est également le but. Lorsque le
Christ livrera ce Règne au Père, nous comprendrons alors que seul Dieu est
l’absolu et que tout le reste est relatif. Dieu seul est absolu; Il est le seul
qui embrasse entièrement l’Histoire du début jusqu’à la fin. Avant le
commencement, Il vivait et après son achèvement, Il continuera de vivre.
L’Histoire n’est rien d’autre qu’un petit épisode que Dieu est en train de
juger. Lorsque le Christ livrera l’Histoire au Père, ce Règne continuera
d’exister éternellement comme un ornement, comme un vêtement, comme un palais,
comme un temple de Dieu. Nous sommes des pierres vivantes, dit saint Pierre,
édifiant ce Règne éternel de Dieu.
Dans la première lecture
d’aujourd’hui (Ez 34,11-12), Dieu apparaît comme un être jaloux de sa
propriété, de son Règne. Moi-même, en regardant les tristes visages des mauvais
pasteurs qui ne savent pas interpréter la volonté de Dieu pour guider son
peuple, pasteurs qui se repaissent eux-mêmes plutôt que de faire paître leur
troupeau, gouvernements et pasteurs du règne civil et ecclésiastique qui font
consister le Règne en une « egolâtrie. » Ce n’est pas cela que Dieu
veut. Alors, ce peuple, puni par la mauvaise conduite de leurs pasteurs,
« retournera de son exode, dit Dieu, et Moi-même, Je recueillerai les
brebis qui se sont dispersées dans la tempête; Je vais les conduire et Je vais
les livrer à mon Fils, le Messie. »
Ce qui ce passe aujourd’hui dans
l’Église, c’est que le Père éternel nous a choisis et nous a livrés à son Fils
pour travailler à l’édification de son Règne, souvenez-vous de la dernière
prière du Christ le Jeudi saint : « Père, Je te rends grâce pour ce
groupe de disciples, ils sont à Toi, Tu me les as donnés, Je te les rends, Je
n’en ai égaré aucun, si ce n’est ce fils de perdition. » Ce fils de
perdition, Judas, se perd parce qu’il n’a pas su accueillir ce Règne de Dieu.
Je voudrais qu’il n’y ait aucun Judas dans l’Église et que tous, nous nous
sauvions avec le Christ. 26/11/78, p.325-326, V.
2) Sa loi est l’Amour
Ce Règne a Dieu pour fondement. En
second lieu, ce Règne a l’Amour comme loi. Ne l’oublions pas; c’est précisément
le message de l’Évangile d’aujourd’hui. Saint Jean de la Croix dit dans un
verset extraordinaire : « Au soir de ta vie, on te jugera d’après ton
amour. » C’est sur cela que l’on nous jugera. On ne jugera pas à savoir si
j’ai gagné beaucoup d’argent, si j’ai eu beaucoup de succès, si je fus grand
selon le monde, si on m’applaudit. Rien de cela; tout cela passe. On me jugera
d’après l’amour.
L’essence du message du Christ se
trouve à la page du jugement final, comme nous le présente aujourd’hui saint
Matthieu (25,35) : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger. J’ai
eu soif et vous m’avez donné à boire. » Saint Matthieu ne renonce pas à la foi. La foi est la
première impulsion de l’humain lorsqu’il s’approche du Christ; mais une foi qui
ne s’accomplit pas dans un amour pratique, dans des œuvres, est une foi morte.
Combien affirment connaître le Christ, disant qu’ils le prient? Oui, ils le
prient comme le prêtre de l’Évangile qui laissa le pauvre samaritain blessé au
bord de la route, comme le pauvre juif pressé d’aller prier. La foi ne suffit
pas.
Plusieurs ont cherché à s’enhardir
lorsque le Pape, cette semaine, a dit aux religieux de ne pas se radicaliser en
politique. Ils croient entendre que le Pape dit aux religieux de ne pas se
mêler de politique. Observez bien, je vous ai déjà dit d’être critiques dans
votre écoute. Ce que le Pape condamne, c’est la radicalisation. Si
un prêtre ou un religieux devient uniquement « horizontaliste »,
qu’il ne lutte que pour les causes de la rédemption temporelle, oui, il trahit
sa vocation. Ce que le Pape a dit, et c’est ce que je dis humblement également
dans ma lettre pastorale, lorsque je dis aux prĂŞtres que la plus grande mission
que la libération des hommes attend d’eux, c’est de les motiver avec cette
haute libération du Christ. Mais le Pape ne l’exclut pas. Si nous avons écouté son
homélie de Saint-Jean de Latran, il dit que, en tant que nouvel évêque de Rome,
il se solidarise avec les revendications du peuple qu’il se doit de
guider. Il a dit que la lutte pour les droits humains est une tâche
actuelle de l’Église, mais que de se radicaliser en politique, ce serait, selon
la page de l’Évangile d’aujourd’hui, se dĂ©dier uniquement Ă donner Ă manger Ă
ceux qui ont faim, se dédier seulement à donner de l’eau aux assoiffés, se
dédier exclusivement à l’être humain. Mais, lisez tout le passage de ce matin,
alors qu’ils vont être sauvés, observant qu’ils n’ont jamais vu le Christ, Il
leur dit (cf. Mt 25,38-40) : « J’ai eu faim et vous m’avez donnĂ© Ă
manger. » Ils lui demandèrent quand Seigneur? Et Il leur dit cette parole :
« Chaque fois que vous l’avez fait pour le plus petit d’entre les miens,
c’est à moi que vous l’avez fait. »
L’horizontal devient vertical,
lorsque notre charité motive le véritable amour à Dieu. C’est pourquoi nous ne
devons jamais mépriser le pauvre, le cueilleur de café ou de canne à sucre ou
de coton, le paysan qui cherche aujourd’hui en caravane le revenu nĂ©cessaire Ă
une année entière. Pensons-y, mes frères, n’oublions pas qu’il s’agit là du
visage du Christ, visage du Christ entre les sacs et les paniers des cueilleurs,
visage du Christ entre la torture et les mauvais traitements des prisons,
visage du Christ mourant de faim chez les enfants qui n’ont rien à manger,
visage du Christ du nécessiteux qui demande une voix à l’Église pour le
défendre. Comment l’Église pourrait-elle lui refuser ce service si c’est le
Christ qui lui demande? Je ne veux pas être, à l’heure du jugement final, parmi
ceux qui seront rejetés (Mt 25,41) : « Éloigne-toi de moi et va-t-en
au feu éternel, parce que j’ai eu faim et tu ne m’as pas donné à manger;
j’étais dans le besoin et tu ne m’as pas secouru. » « Tu te soucies
davantage de la pureté de ton orthodoxie, tu te soucies davantage de ton
précieux temps de prière, de ta congrégation, de ton collège, pour ne pas te
contaminer avec les misérables, tu te préoccupes davantage de ton prestige
social et politique, et pour cela, tu déprécies celui qui était moi en train de
te demander de l’aide. » C’est cela le critère avec lequel le Christ va
nous juger. Son Règne est l’amour, un amour qui construit.
Quelle surprise aurons-nous en cette
heure! Comme cette page de l’Évangile renverse ce en quoi nous mettons nos
priorités? J’ai entendu cette semaine ce commentaire des paroles du Pape :
« On voit que le Pape remet les choses à leur place. Il a dit aux
religieux de reprendre leurs habits. » Cela apparaît bien secondaire. Ce
que le Pape leur a dit, c’est qu’ils soient fiers de leurs habits, mais l’habit
ne fait pas le moine, ce qui fait le moine, c’est l’amour, c’est l’amour du
Christ qui se traduit au bénéfice et en amour du prochain. Aussi élégant que
soit un prêtre ou un religieux, s’il abandonne un blessé sur le chemin, ce
n’est pas un bon prêtre, même bien habillé.
Je ne défends pas ici la
sécularisation de certains, mais je dis l’essentiel de l’Évangile, non pas
l’accidentel! Je dis qu’en cette heure, nous serons surpris lorsque nous
verrons que ce que nous croyions nécessaire, le Christ n’en fera aucun cas et
ce que nous croyions inutile, sera ce que le Christ examinera. Comment as-tu
traité l’affamé, l’assoiffé, celui qui me représentait? Dans ces pays où le
Christ est si profondément présent, chers frères, il serait dommage d’avoir
vécu, saturés de la présence du Christ (parce que nous sommes saturés de
pauvres) et de ne pas l’avoir reconnu. Avoir vécu tant d’années, peut-être dans
le confort, dans les richesses, dans le bien-être politique et ne pas s’être
préoccupés de ce Christ qui était à nos portes ou que nous avons rencontré dans
nos rues. Je demande pardon à Dieu ce matin pour ne pas avoir toujours été le
chrétien que Dieu va examiner à l’heure de ma mort. Je veux réparer ma faute
pour vous dire à tous, mes frères, avec qui je partage la responsabilité d’être
Église, Règne de Dieu, qui réalise véritablement ce Règne de Dieu que nous avons,
comme loi, l’amour. 26/11/78, p.326-328, V.
3) Son Roi est JĂ©sus-Christ,
l’Éternel Vivant
Finalement, le Règne sera éternel
parce que son Roi, c’est le Christ. La seconde lecture (Co 15,20-28) est
précieuse en ce sens. Observez bien l’Évangile. Saint Matthieu est original
lorsqu’il dit, appelant le Christ : un nom que le Christ ne se donna pas
et qu’Il rejeta lorsqu’on voulut le faire roi, Il s’enfuit. Saint Matthieu et
les premiers chrétiens Le considèrent comme un roi, non pas au sens temporel,
comme l’entendaient les juifs, mais le Roi véritable. Alors dira le Roi,
convoquant toutes les nations de la Terre, lorsque viendra sa gloire et qu’Il
s’assoira sur son trône, Il dira trois paroles qui sont classiques dans
l’espérance des chrétiens : Parousie, parole grecque qui dans l’antiquité
s’utilisait pour signifier qu’un nouveau gouvernant allait arriver chez un
peuple, c’était la
parousie. Ou encore la parole Épiphanie qui signifie la
manifestation, lorsque l’on va présenter un roi, lorsque va être couronné un
pape, c’est son épiphanie. Et la parole Apocalypse, qui signifie également
révélation, la
manifestation. Ces trois paroles sont celles que Saint
Matthieu a à l’esprit en nous décrivant cela : « Lorsque viendra le
Roi entouré de ses anges et qu’Il s’assoira sur son trône pour convoquer toutes
les nations. Ce sera alors la grande Parousie, l’Épiphanie du Christ. » Selon
la seconde lecture, les trois pouvoirs d’un roi, non pas un roi de pacotille,
ce n’est pas le roi qui devant Ponce Pilate, est l’objet de la risée des
soldats qui le couronnèrent d’épines en se moquant de lui. Ce Roi sera
différent, c’est le même, mais Il ne viendra plus pour souffrir, sinon pour
juger.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui
apparaissent les trois grands pouvoirs de toute autorité : pouvoir
législatif, pouvoir judiciaire et pouvoir coercitif. Le législatif, c’est le
pouvoir d’éditer des lois. Le judiciaire, c’est le pouvoir d’appliquer ces
lois, de juger les hommes qui violent ces lois. Et le pouvoir coercitif, la
faculté de punir les rebelles. Lorsque le Christ juge selon la loi de l’amour,
Il est législateur et juge, Il départagera les uns pour les condamner, les
autres pour les sauver. Il est le Juge Suprême. Alors resplendira la véritable
justice qui aujourd’hui est tant ridiculisée jusque dans les plus hauts
tribunaux. Cela sera le haut tribunal devant qui il n’y aura pas de corruption.
Et le pouvoir coercitif, non pas parce qu’il a des armes dans les mains, mais
parce qu’il possède le pouvoir de la raison, du droit et de la force, pourra
faire que sa parole se réalise. (Mt 25,41) « Allez au feu, maudits »,
et ce sera comme cela parce que l’Évangile d’aujourd’hui se termine ainsi (Mt
25,46) : « Et ces pauvres iront à la punition éternelle, tandis que
les autres iront au Règne qui ne connaîtra pas de fin. »
Saint Paul nous présente aujourd’hui
ce Règne avec une amplitude cosmique. C’est toute la création que Dieu a voulu
placer sous l’Empire du Christ. Il voulut instaurer toutes les choses en Christ
qui est la clé de la
création. C’est pourquoi saint Paul parle des prémices. C’est
une parole également très biblique, très liturgique qui signifie le premier
d’une récolte. Lorsque l’on apporte au temple les premiers grains que
produisent les semences, ce sont les prémices. Et la récolte à laquelle il se
réfère ici est celle de la Résurrection. La
Résurrection de nous tous est assurée comme lorsque les
prémices garantissent le succès de la récolte. Si les premiers grains sont aussi gros,
combien va être réussie la récolte! Si cette récolte de Résurrection est si
splendide, Christ ressuscité, nous allons tous ressusciter.
Tête de l’humanité, parce que si la
mort est venue en ce monde par un être humain et qu’aujourd’hui nous mourons
tous, c’est parce que la sentence de mort donnée au premier Adam continue de
s’accomplir chez toute sa descendance. La mort est un mystère de solidarité. La
Résurrection et la vie éternelle sont en solidarité également avec un second
Adam qui est venu pour ĂŞtre Ă la tĂŞte du genre humain pour sa RĂ©demption.
L’importance du baptême
Par le baptême un enfant s’incorpore
Ă cette tĂŞte de la
Rédemption. C’est pourquoi le Christ disait : « Si
vous ne renaissez pas de l’eau et de l’Esprit saint, vous ne pourrez pas entrer
dans le Royaume de Dieu. » Le baptême est nécessaire. La confirmation
n’est pas tant nécessaire que le baptême, elle est la confirmation du baptême.
Le baptême, c’est incorporer l’enfant à la Rédemption du Christ et nous
espérons qu’il aura l’usage de la raison pour ratifier cette incorporation, avec
sa propre connaissance, alors ce sera la confirmation. Saint Paul
nous dit aujourd’hui que les princes, les pouvoirs et les forces de ce monde
seront éliminés, que les ennemis du Christ seront réduits en tabouret et en
tapis où Il reposera ses pieds. Il s’agit d’une description bien pittoresque
pour signifier que l’arrogance et l’orgueil qui, aujourd’hui, s’unissent contre
l’Église du Christ : à la persécution, à la haine, à la diffamation, tel
sera son destin. « Je placerai tes ennemis sous tes pieds. » Et
lorsque toutes les puissances auront été dominées, Il livrera le Royaume à son
Père. C’est cela le Libérateur authentique, la libération de tous les
esclavages. Mais lorsque nous annonçons ici ce Règne du Christ, nous ne nous
Ă©loignons pas de notre histoire, nous disons aussi que ces pages de violence
que nous sommes en train de vivre au Salvador seront soumises au Règne de Dieu
et ceux qui ont été coupables seront un tabouret sous ses pieds, s’ils ne se
convertissent pas Ă temps. 26/11/78, p.328-330, V.